Amandine Monin, Fanny Pierot, Melusine Biewesch, Zoé Guillot, Jean-Marc Saint-Paul

Nous sommes soumis à une logique de temps,
de timbre, de rythme et d'émotion.
Nous sommes nés de l'oralité, poésies, textes, slam, fables,
nous courons, nous avons des envolées, nous sommes aimés, oubliés...
Fanny, Méluzine, Zoé et Amandine se sont rencontrées à travers nous.

Nous sommes leurs voix,
leurs lueurs, leurs obsessions,
leurs échappatoires, leurs blessures.
Où peut-on vous lire ?
entendait-on parfois.
Il nous fallait un lieu,
mais difficile d'entrer dans le papier.
Resterait-il quelque chose de nous
sans leurs corps, leurs souffles ?
C'est le pari.

Le pari que nous avons fait.
Pour le reste, cohérence, titre, chronologie, mise en page, en forme, texte de présentation, qu'elles se débrouillent. Et si de leurs avis bien tranchés jaillissent des étincelles, qu'importe,

Désinvoltes,
c'est nous.

100 pages
Impression offset sur Munken Polar
Dos carré collé et couverture à rabat
500 exemplaires

ISBN 978 978-2-9566344-1-6

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Melusine Biewesch

Méluzine est une slameuse aux textes engagés, drôles ou poignants. Adepte des scènes ouvertes, elle défend le partage et la liberté d'expression en multipliant la création d'espaces d'expression commune et collective. En parallèle, elle écrit constamment, pour la scène, pour des musiciens, pour une émission de radio, pour elle… Elle relate la vie de personnages historiques, invente des héros fictifs, peint des décors ou raconte son vécu. 
L'intérêt qu'elle a porté dans le mouvement du slam français lui a valu d'être reconnue dans ce milieu, notamment en 2012, lorsqu'elle reçoit la 1re place en équipe au Grand slam national, en 2013 où elle remporte la 1re place au Championnat francophone de slam, et le Tremplin Mans Cité Chanson. À partir de 2018, elle écrit également pour des commandes littéraires spécifiques, par exemple Maurice Ravel et Mozart pour l'Orchestre de Pau, Pierre Loustaunau pour le musée des Beaux-Arts de Pau, Adrien Dauzats pour le musée des Beaux-Arts de Bordeaux, etc. 
Plongeant son public dans un univers empli d'émotion et de sensibilité, elle n'en milite pas moins pour un slam accessible à tous. Elle anime des ateliers d'écriture auprès de publics divers, organise des soirées ouvertes au plus grand nombre, anime des débats... 
Cet activisme l'amène à rencontrer ses muses et parfois des amis chers.

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Zoé Guillot

Psychologie, mécanique, journalisme, audiovisuel, botanique, soudure, Zoé a multiplié les formations et goûté des métiers étonnants. Des envies et des projets qui souvent surprenaient. On la dira instable, puis passionnée, certains trouveront du sens à son chemin, d’autres y verront une énigme.
Peu importe, elle a compris ce qui la guidait : le mouvement, l’appétit. Toujours auprès d’elle, des mots et des images. Les uns se mêlant souvent aux autres — métaphores et cinéma. Quand il y a le sens, elle trouve sa place. Elle reste.
Aujourd’hui, elle fait des films, des poèmes, elle peint des animaux, fait de la comptabilité, fabrique des décors — des vagues, des villes, des forêts —, et intervient dans des classes pour accompagner des réalisa-tions. Demain, on verra.

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Amandine Monin

Amandine a fait des études de philosophie, elle a adoré Spinoza, mais décidément l'absence de pensée féminine dans le cursus universitaire l'a lassée. Elle s'est alors orientée vers le théâtre eta découvert la voix parlée.
Dans l'une des formations qu'elle a suivies, à Cahors, elle se familiarise avec la poésie. La directrice, un magnifique dragon noir, possède une bibliothèque qui sert d'isoloir pour les fortes têtes. Amandine fréquentera souvent cette caverne habitée par le fleuron des poétesses contemporaines, dont elle s'inspire encore aujourd'hui.
Sa rencontre avec Vénus Khoury Ghata est décisive.
À Paris elle récite des poèmes dans un restaurant mythique, écrit du slam, à Toulouse la poésie-action l'épouse, mais c'est à Pau, ville où elle a grandi, qu'elle encrera définitivement son écriture dans l'oreille. Elle remporte le prix Vargaftig en 2018 pour un ouvrage mêlant géographie et poésie.

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Fanny Pierot

Artiste, peintre, plasticienne, slameuse, Fanny Pierot a fait de son obsession pour la création son métier. Elle a trouvé sa voie dans un imaginaire coloré, onirique, asymétrique et gai. Avec son bagage dans l'éducation populaire, elle anime des ateliers dans des structures éducatives et médico-sociales, mêlant couleurs et mots dans un joyeux bazar.
Pour elle, l'humour est un rempart au monde qui s'effondre, les couleurs une pommade sur les idées noires et les rimes une manière de tordre les peurs d'un lendemain qui n'enchante plus vraiment.
Dans ses fables impertinentes et joyeuses, elle entremêle les questions environnementales, sociales et féministes, invitant à une réflexion sur notre époque et ses enjeux.