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Culture clubs
↘ Clubs du livre et amis des Clubs
Les clubs du livre, étonnantes aventures éditoriales des années 50 à 70, furent un espace de travail jubilatoire pour de grands graphistes du livre qui ont montré combien l’audace visuelle, l’ingéniosité de fabrication ou les aventures typographiques pouvaient donner vie à un objet de papier, de tissu et de carton.
« La journée venait de finir… »
Un épisode de la série Culture Clubs, espace de recherche autour des Clubs de livres (2012—)
Projet des étudiants en design graphique de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, au sein de l’atelier Habibi Biennale Club mené par Damien Gautier, Catherine Guiral, Alex Balgiu et Olivier Lebrun, dans le cadre de Exemplaires, biennale de l’édition 2019, à Rennes.
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À partir d’une sélection de vingt-sept livres, l’exposition traitera, sous la forme d’un récit dont le protagoniste est un collectionneur de Clubs, d’un vagabondage de livre en livre, le temps d’une nuit.
Ce récit est fondé sur un réarrangement de lectures qui auraient marqué ce personnage, à la façon d’un cut-up onirique.
La sélection de ces vingt-sept livres a été faite selon des critères formels. La forme du rond est l’élément récurrent de la sélection. Il fait tout aussi bien référence à l’œil, au microscope, à la lorgnette saisissant un détail, qu’à la pleine lune ou aux points de suspensions.
Le propos de cette exposition est de donner à voir des lectures d’ouvrages et la façon dont ces lectures peuvent ouvrir à un récit fait de fragments construisant un cadavre exquis fictionnel. Au travers des Clubs, livres censés (re)composer la «bibliothèque de l’honnête homme» dans les années 1950-1960, on découvre les ruines énoncées d’un rêve fait par un collectionneur de romans parus dans divers Clubs.
Ainsi, les Clubs, ouvrages colorés aux compositions innovantes, publications reçues par la Poste (ou achetées chez un libraire-membre), poil-à-gratter des grandes maisons d’édition d’après-guerre, ouvroirs d’inventifs agencements typographiques, ces Clubs donc, viennent dire leur part de mystère en racontant une histoire sans début, sans fin, mais toujours prise au milieu de.
Cette histoire n’est, en définitive, que le prétexte à relier, relire, redécouvrir un phénomène éditorial dont les acteurs — éditeurs et maquettistes-typographes — ont tous été agents d’une inventive façon de mettre en forme le livre. En retour le livre, devenu Club, se montre ici comme une amorce : La journée venait de finir…
Le scénario suit un protocole simple. Après avoir trouvé le titre de l’exposition (tiré de L’Or de Cendrars au Club du Meilleur Livre en 1956), un jeu de cut-up s’est mis en place. Chacun des vingt-sept ouvrages, initialement choisi pour leur convocation directe ou indirecte de la forme circulaire, chacun de ces ouvrages a donc été saisi comme matériau de trouvailles. Parce que la journée venait de finir… alors s’est ouvert le domaine de la nuit et de ses insomnies rêvées. Chaque ouvrage offre une ligne de dialogue, une description, un événement. Ces derniers, dégagés de leur contexte narratif, rejoignent un récit où Titoeil, Claire et Sutter, personnages principaux de cette histoire à dormir debout, se déplacent, meurent, renaissent dans une nuit des fragments littéraires les plus électriques et conducteurs.